Les actions culturelles du CLiO
Défendant l’idée d’un conservatoire qui vit avec son temps, le CLiO croit en la valeur de la parole partagée.
Le travail des conteurs prend tout son sens lorsqu’il est dit, écouté, retransmis.
C’est pourquoi l’association est engagée dans un grand nombre de projets d’action culturelle. Ils sont fondés sur l’idée que le conte, les histoires et la parole partagée ne sont pas des accessoires mais vitaux à nos sociétés. Cette utilité directe doit pouvoir se déployer auprès de publics en proie à des difficultés (qu’elles soient d’ordre sociales ou économiques).
Ces projets sont menés soit à l’initiative du CLiO, soit à la demande d’une structure souhaitant construire un projet pédagogique autour du conte.
Qu’il soient ponctuels ou programmés sur une longue durée (parfois durant plusieurs années), ils sont coordonnés en interne au CLiO et mettent en œuvre les histoires et les savoirs des conteurs des ateliers Fahrenheit 451 ou d’artistes proches du CLiO.
C’est une façon de diffuser les contes, épopées et grands récits qui font partie de notre patrimoine commun et de rester en lien, tout au long de l’année, avec tous types de publics.
Les projets mis en œuvre emploient le conte comme outil pour :
– relier : certains publics empêchés, quel que soit le motif de leur marginalisation, n’ont pas accès aux trésors d’une narration partagée. Il s’agit, par l’écoute de récits et la prise de parole, de donner une place à chacun. Par l’oralité narrative, les personnes expérimentent le plaisir d’une relation vivante, celui de faire communauté autour d’une histoire et d’en être les destinataires privilégiés mais pas uniques. Par la prise de parole et le fait de raconter, elles s’obligent à construire une narration cohérente et goûtent au bonheur de partager.
– éduquer : les racontées ont de grandes vertus pédagogiques. Elles permettent de se familiariser avec la langue, d’enrichir son vocabulaire, d’encourager l’écoute, la concentration, l’imaginaire. Elles développent l’empathie qui permet à un sujet de comprendre une situation ou un phénomène depuis un autre point de vue que le sien strict.
Les histoires dites sont en outre un plaisir qui peut donner le goût de la littérature et de la lecture. Elles sont en effet le meilleur moyen d’aller vers le livre.
– sensibiliser : les contes, en dépit de l’humilité de leurs formes, sont des trésors polis par les siècles qui renferment des idées nobles et délicates. Ils valorisent la sincérité, le courage, la solidarité et la confiance. Ils sont construits autour d’ « archétypes » qui sont des invariants et témoignent de la force de certaines questions communes à l’Humanité entière (sur la jalousie, la honte, le deuil, la vengeance…). Écouter des contes est une expérience troublante. On se reconnaît toujours dans une histoire. On est souvent engagé à réfléchir au sens du récit et à la portée de son message. C’est la force de ce patrimoine qu’il s’agit de partager.
Vous avez une idée de projet ou envie de contribuer à la réalisation de ceux que l’on initie, contactez Floriane Nigou, chargée de coordination, au 02 54 72 72 98 ou floriane.nigou@clio.org
Les projets au long cours
À l’école primaire : les « classes-contes »
Menées chaque année en collaboration avec l’antenne vendômoise de l’Inspection Académique, les « classes-contes » permettent à des classes de deux écoles du Vendômois de recevoir, une fois par mois durant 6 mois, un conteur-référent qui s’accompagne d’un autre conteur du CLiO pour faire connaître aux enfants la richesse des récits de leur répertoire.
En 2013-2014, 2 classes de l’école Yvonne Chollet de Vendôme (41) et 2 classes de l’école La Loirelle de Pezou (41), du CP au CM1, bénéficient de ces rendez-vous réguliers. La thématique retenue permet à ces classes d’effectuer un « tour du monde du Merveilleux », de l’Arménie à la Polynésie en passant par le Danemark.
Au collège : « La clef des contes »
Au cours de la 3e session de ce projet, la conteuse Magda Kossidas intervient chaque semaine de janvier à mai 2014 durant 16 séances, dans une classe de 6e du collège Jean Emond de Vendôme (41), le conte étant au programme scolaire, ponctuellement accompagnée d’une classe ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire). Elle propose pour cette session un atelier sur le travail de l’écrit, alternant avec des moments de racontée. Lors des sessions précédentes, l’apprentissage a été organisé par grandes étapes : ÉCOUTER, LIRE ET ÉCRIRE, RACONTER.
Après le soutien de la Fondation SNCF dans le cadre du projet « La voix est libre » au collège Jean Emond, c’est la Fondation HSBC qui a choisi de distinguer l’action du CLiO en 2012-2013, avec seulement 6 autres au niveau national pour la qualité de son contenu.
> « LA CLEF DES CONTES » DANS LA PRESSE
Au lycée : « Aux arts lycéens et apprentis ! »
Après une première participation avec le LEGTA (Lycée d’Enseignement Agricole du Cher) de Bourges (18) en mars 2013, le CLiO a de nouveau participé à l’opération nationale avec le lycée professionnel Jean Lurçat de Fleury-Les-Aubrais (45).
Durant trois mois, les élèves d’une classe de 1ère se sont penchés avec une conteuse du CLiO sur la question suivante : « Les récits imaginaires sont-ils réservés aux jeunes lecteurs ? ». Après une initiation au récit par la conteuse, les élèves ont mené un projet d’écriture à partir du conte des frères Grimm « Les trois cheveux d’or du diable ». Le travail de mise en voix de l’histoire a permis une restitution orale par les lycéens devant des classes de maternelles.
> « AUX ARTS LYCÉENS ET APPRENTIS » DANS LA PRESSE
À l’hôpital : « Tout’Ouïe »
Depuis plusieurs années, le CLiO mène des projets en milieu hospitalier : « Jeux d’histoires à l’hôpital », « Culture à l’hôpital » ou encore « Partage d’histoires à l’hôpital » à Vendôme. Depuis 2012, un projet a été lancé au Centre de pédiatrie Gatien de Clocheville à Tours (37). Il permet aux enfants des six services de l’hôpital de recevoir régulièrement la visite du conteur-marionnettiste Kristof Le Garff pour partager légendes, devinettes ou petits contes. Âgés de quelques mois, jusqu’à l’adolescence, les jeunes patients reçoivent ses histoires comme un moment d’évasion, hors du quotidien des soins.
La Fondation Carla Bruni-Sarkozy, sous l’égide de la Fondation de France, a soutenu ce projet en 2012, ainsi qu’un mécène privé. En 2014, ce sont l’association de commerçants « 1001 Pétales » et Mécénat Touraine Entreprise qui prennent le relais et offrent la possibilité de prolonger le projet sur deux années supplémentaires.
> « TOUT’OUÏE » DANS LA PRESSE
Au Centre culturel des Rottes de Vendôme dans le cadre du PRE (Projet de Réussite Éducative) : « Sur le bout de la langue »
Le CLiO entretient depuis plusieurs années un lien fort avec le PRE de Vendôme (41), à travers notamment l’organisation régulière d’ateliers d’initiation au conte. La conteuse Magda Kossidas a été sollicitée pour ce projet. Chaque semaine, pendant une période donnée, elle va durant deux heures à la rencontre d’un groupe d’enfants, âgés de 5 à 11 ans, accueillis dans le cadre du PRE. Elle travaille à améliorer l’écoute des enfants et à leur donner le goût des mots par le biais des histoires de son répertoire. En 2013, elles ont été choisies en particulier chez les frères Grimm en fonction de leurs thèmes et de leurs capacités symboliques et poétiques à répondre aux questions que les enfants se posent sur leur relation ou leur place dans le monde.
À L’ITEP (Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique) de Saint-Bohaire
Avec l’équipe de l’ITEP de Saint-Bohaire (41), le CLiO a conçu un atelier conte pour des enfants et des adolescents présentant des troubles de la conduite et du comportement. Par le moyen d’histoires, entendues, discutées, lues, composées et racontées, cet atelier vise à offrir un temps d’apprentissage au contact de la conteuse Magda Kossidas et de sa discipline, dans un espace structurant et apaisant qui laisse la place au plaisir et au partage.
Il participe de la spécificité même de l’ITEP d’offrir à la fois des interventions thérapeutiques, éducatives et pédagogiques dans une perspective soignante d’ensemble. Ce projet, qui fait suite à un autre développé en 2012 et réparti cette fois sur deux ans, a débuté sous la forme d’une première session en novembre 2013 qui se termine en juin 2014. Il est soutenu par la Fondation de France.
Les projets ponctuels
– au Pôle Petite Enfance de Vendôme
– en maisons de retraite
– au Centre CAF
– dans les écoles du Vendômois au moment du festival EPOS ou avec les membres des ateliers Fahrenheit « Contes et Enfance »
– en milieu carcéral
– à l’AVF (Accueil des Villes Françaises) de Vendôme
– en organisant des formations aux contes pour les enseignants
Photo du projet Tout’Ouïe : CHR Tours
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